Il faut, grand Dieu, que de mon cœur
La sainte ardeur te glorifie,
Qu’à toi, des mains et de la voix,
Devant les rois je psalmodie!
J’irai t’adorer, ô mon Dieu,
En ton saint lieu,
D’un nouveau zèle;
Je chanterai ta vérité
Et ta bonté toujours fidèle.
Ton nom est célèbre à jamais
Par les effets de tes paroles.
Quand je t’invoque tu m’entends,
Quand il est temps, tu me consoles.
Tous les rois viendront à tes pieds,
Humiliés, prier sans cesse,
Sitôt qu’ils auront une fois
Ouï la voix de ta promesse.
Ils rempliront, par leurs concerts
Tout l’univers de tes louanges.
Les peuples qui les entendront
Admireront tes faits étranges.
Ô grand Dieu, qui de tes hauts cieux,
En ces bas lieux vois toute chose,
Quoique tu sembles être loin,
C’est sur ton sein que tout repose.
Si mon cœur, dans l’adversité,
Est agité, ta main m’appuie.
C’est ton bras qui sauve des mains
Des inhumains, ma triste vie.
Quand je suis le plus abattu,
C’est ta vertu qui me relève.
Ce qu’il t’a plu de commencer,
Sans se lasser ta main l’achève.